Le Kawah Ijen
Du
train, du train toujours du train et des réveils matinaux… l’énergie commence à
faiblir mais voyager c’est ça aussi !
Nous
nous trouvons une guesthouse des plus confortables avec piscine et vue sur mer
et Bali… tout ça pour pas cher… alors on signe rapidement.
Cette
fois le réveil est encore plus tôt, minuit ! « Quoi,
minuit ??!!). Nous prenons un pack avec chauffeur et guide car
nous n’avons pas le choix, nous sommes loin du volcan et la route est
difficile, les scooters rendent l’âme fréquemment… alors ne tentons pas le
diable, nous optons pour la sécurité. Nous avons raison car sur la route nous
voyons des touristes galérer dans les pentes qui mènent au volcan, ils laissent
derrière eux une traînée de fumée noire !! Nous arrivons sur le site vers
2h du matin et il y a beaucoup, beaucoup de monde. Une ligne de lumière
ininterrompue se dessine sur le sentier qui mène au cratère. C’est un peu
dommage, il est évident que nous aurions préféré avoir le volcan pour nous… mais il ne faut rêver!
Après
une ascension sportive, nous descendons dans le cratère pour aller voir les
flammes bleues. Ça bouchonne dans la descente, en bas c’est un peu surchargé de
monde et le moment en perd par conséquence de la beauté. Ce qui est dingue,
c’est de croiser ces hommes chargés de souffre, remonter avec 70, 90 kilos sur
l’épaule (avec le sourire)… Nous n’arrivons même pas à soulever leur
chargement, quelle force mais surtout quel travail ingrat. Ils sont payés à la
quantité de souffre ramassé : 1000 roupies pour 1kg. Notre guide est un
mineur, Hugo le questionne énormément ce qui nous permet d’en apprendre plus
sur lui, son métier, sa famille… Un témoignage touchant. Il nous explique que les hommes font un ou
deux trajets par jour. Lui part à minuit de chez lui, il a 1h de moto sur cette
route raide et ensuite il attaque sa rude tâche avec pour simple chaussures,
des bottes en plastiques plutôt fatiguées. Généralement, il remonte 75 kg sur
ce chemin, escarpé, glissant, raide… il gagne donc environ 75 000 roupies/
remontée, ce qui fait 5 euros.
Nous
remontons sur la caldeira du cratère pour assister au lever du soleil, le
paysage environnant apparaît et encore une fois nous coupe le souffre (jeu de
mots !!).