Phnom Penh
Immense,
circulation, saleté, police
corrompue, histoire, mémoire, guerre civile…
*La prison S21 : Au départ un simple lycée appelé Tuol Sleng, lieu de jeunesse, d'instruction, d'apprentissages... mais réquisitionné par les khmers rouges pendant la guerre civile. Il fut transformé
en prison meutrière où les gens y entraient et n’en ressortaient jamais. Lieu
de terreur, de torture et aujourd’hui lieu de mémoire pour ne jamais oublier.
Hommes, femmes, enfants, khmers, étrangers, jeunes, vieux, le régime de Pol Pot
(mouvement communiste radical de 75 à 79, le kampuchéa démocratique) n’épargnait
personne, pas même ses propres soldats contre qui cette machine infernale s’est
aussi retournée. Les gens y étaient amenés pour y être questionnés, questions auxquelles ils n’avaient pas de réponse ("Vous travaillez pour la CIA, donnez nous des noms..." à des personnes X ou Y comme vous et nous). Ils étaient alors torturés,
violés dans des conditions horribles. 21% de la population, soit 1, 7millions de
personnes, fut exécutées pendant ce régime sanglant. Des témoignages, des
photos, des peintures, des objets, des pièces sont là pour nous raconter ces
heures sombres. Cette visite est à la fois essentielle et tellement effrayante…
*Killing fields : Champs d’extermination
situés à l’extérieur de la ville, les personnes y étaient amenées en camion,
très souvent en provenance du S21, s'ils avaient la chance d'y avoir survécu.
Situé à l'extérieur de la ville
les prisonniers y étaient amenés en camion, les
yeux bandés. Ils pensaient, enfin on leur faisait croire que ça allait aller
mieux, qu'on les emmenait là pour travailler la terre. Beaucoup n'y croyaient pas,
d'autres espéraient...
Au départ ils étaient entassés
dans une pièce pour être référencés puis ils étaient emmenés au bord de grandes
fosses où on les assassinait froidement avant de les pousser dedans. Pour
cacher les cris, des chants de propagande étaient diffusés très fort et des
pesticides versés dans les fosses pour camoufler l'odeur. On n'abordera pas
la violence faite aux bébés, horrible n'est pas assez fort. Personne ne se doutait de
ce qui se passait derrière cette enceinte. Ce n'est qu’après la guerre que des
hommes sont tombés sur des ossements qui émergeaient à cause de la pluie et que
des fouilles mirent à nu des milliers d'ossements, de restes de vêtements. Là
encore, nous sommes submergée d'émotion pourquoi tant de cruauté, d'horreur, de
vies arrachées ?
Aujourd'hui un mémorial est construit sur le site contenant une partie des ossements retrouvés.
Après cette journée très
particulière, nous n'avons pas envie de grand-chose…
*********************************************************
*Promenade dans la ville :
palais royal, monument de l’indépendance, rue des restaurants, temples, tout ça
entrecoupé d’un bel orage. Heureusement nous pouvions nous mettre à l’abri.
6/8km de marche, pas mal !
*Saleté dans la rue, odeurs
nauséabondes… merde c’est la capitale quand même !! Les rues des
ambassades et des banques sont propres, mais pourquoi pas les autres ??
*Toit terrasse avec vue sur la ville
*Jeu vidéo: On tombe sur une salle de jeux d'arcade, Olivier ne peut pas résister!
*Toit terrasse avec vue sur la ville
*Jeu vidéo: On tombe sur une salle de jeux d'arcade, Olivier ne peut pas résister!
***Anecdotes à Phnom Penh***
Avant toute chose, nous tenons à
faire un petit rappel : nous sommes dans un pays où les gens roulent sans
casque, à 2, 3, 4, 5 ou 6 sur une moto, que le code de la route n’existe pas,
ils roulent en sens inverse, sans phare la nuit et que le permis s’achète ou
pas !!...
* « twenty !... » :
Nous sommes arrêtés par la police en plein Phnom Penh… Mince, qu’est ce que
nous avons fait ?? Nous avons les casques… que peuvent-ils nous vouloir ?
Au départ c’est flou, puis un des policiers nous dit que nous avons le phare
avant allumé et que visiblement c’est interdit !!! … un autre chuchote « twenty »
à l’oreille d’Olivier… Nous ne comprenons pas vraiment ce qui nous arrive mais
une chose est certaine nous ne paierons pas 20$ !! Et puis ça continue, on
nous dit que le phare en plein jour c’est 20$ puis finalement 10$... Cha fait
la bécasse en répétant en boucle que ce n’est pas notre moto, que nous sommes
en règle et que s’ils veulent, on peut appeler le loueur… Puis ça tombe à 5$...
Encore bien trop cher de corruption pour Olivier qui propose de s’asseoir par
terre en attendant la débauche !! Pas mal non ??? Un des flics nous
demande notre nationalité… et là BANCO : « French ! » « Ok,
go ! » sera la réponse, ni une, ni deux on part sans se retourner.
Non mais franchement, de la corruption en Asie ??!!!!!!non...
*Nouvel an et grande déception :
Nous nous attendions à une énorme fête, des batailles d’eau comme en Thaïlande
ou au Laos… et finalement à part l’arrêt complet de toute la ville et la galère
pour trouver un billet de bus… pas grand-chose. Dommage !